Je représente une jeune association d'usagers, qui n'existe que depuis le mois de juin, et dont les statuts ont été déposés en décembre dernier. En entendant les représentants des autres associations, j'admire qu'ils puissent expliquer les dysfonctionnements du RER avec tant de professionnalisme, quand les employés de la RATP sont généralement incapables de délivrer la moindre information aux voyageurs.
J'insiste sur les conséquences des dysfonctionnements, en termes de santé ou d'emploi, sur la vie même de l'usager. Mesure-t-on le stress lié à l'impossibilité de prendre un train, voire à la difficulté de monter dans une rame où les voyageurs doivent s'entasser ? Si l'on améliorait les transports, le budget de la sécurité sociale serait moins sollicité. Des retards répétés – qui vont de quinze minutes à deux heures – ne sont pas non plus sans conséquences sur l'emploi. Le maire de Saint-Germain-en-Laye m'a expliqué que certains habitants quittent la ville, parce qu'ils ne peuvent pas se fier au RER. Quand un usager oublie de valider son ticket, il s'expose à une sanction, au motif qu'il n'a pas respecté son contrat, mais quelle sanction encourent la RATP et la SNCF quand elles n'honorent pas le leur ?