Vous avez raison : pour cette crise et pour d'autres crises, la question de l'action de l'État sur internet doit être précisée. L'État a tendance aujourd'hui à se contenter d'informer au travers de sites sans aller jusqu'à argumenter. C'est un débat essentiel, qui pose des enjeux politiques et éthiques majeurs. Il convient de réfléchir aux modalités d'une telle intervention.
C'est vrai que l'Académie nationale de médecine, héritière principalement de l'Académie royale de chirurgie et de la Société royale de médecine, a été durant plusieurs siècles l'organe d'expertise des sociétés. Au fil du temps, en raison de la complexification et de la spécialisation des sciences, les organismes d'expertise sont devenus les références. L'Académie nationale de médecine continue de jouer un rôle : nous l'interrogeons sur certains sujets, sans pour autant lui demander systématiquement son avis sur la gestion de toutes les crises. Ce point mériterait d'être étudié.