Mme Catherine Génisson a évoqué le rôle de l'ordre des médecins : son avis n'a peut-être pas été suivi, mais il a clairement pris position en faveur de la vaccination.
En ce qui concerne le périmètre budgétaire de l'opération et la participation des mutuelles, je vous transmettrai l'information ultérieurement.
M. Gérard Bapt a affirmé que, dès l'origine, on se doutait qu'une dose pourrait suffire. Il est important de savoir que cette éventualité n'est apparue que tardivement, à partir du mois de septembre, et n'a été confirmée qu'en novembre.
Une des leçons importantes à tirer des événements, c'est qu'il faut effectivement tenir compte de la perception du risque par la population. Recourir à des sondages demande un certain délai de mise en oeuvre. La capacité de mesurer la réaction de la population devrait être davantage prise en considération dans la gestion des crises. En revanche, je ne pense pas qu'il aurait été possible de passer d'un dispositif logistique tourné vers l'alimentation des centres de vaccination à un dispositif orienté vers les 23 000 pharmacies, même s'il s'agissait de vaccins conditionnés en monodoses. M. Thierry Gentilhomme, que vous avez auditionné, a souligné les problèmes logistiques qui se posent dans un contexte de gestion de crise. Toutes les adaptations n'étaient pas techniquement réalisables. Celles concernant les femmes enceintes ou les personnes atteintes du VIH ont été les plus difficiles à mettre en oeuvre : il fallait en effet offrir à ces deux publics la possibilité de se faire vacciner dans les meilleures conditions.