Venons-en à la problématique de la tarification. Le budget du STIF dépasse les 8 milliards d'euros, dont un peu plus de 3 milliards proviennent des billets payés par les usagers. Nous constatons que l'institution d'un Pass Navigo à tarif unique sur l'ensemble de l'Île de France n'est pas une demande forte des usagers, puisqu'un tel titre de transport est surtout utilisé dans les zones 1, 2 et 3, les zones plus denses. Par ailleurs, si ce Pass unique coûtait 62 euros, soit le tarif minimum des zones 1 et 2, son institution entraînerait une perte financière élevée pour le STIF. Pour l'éviter, il faudrait que le Pass coûte au moins 90 ou 92 euros.
Nous proposons une autre solution qui, elle, arrangerait la plupart des salariés : la réduction du nombre des zones. Une nouvelle zone 1 intégrerait les zones 1, 2 et 3, tandis que la seconde zone comprendrait les zones 4 et 5. En outre, nous pensons que les salariés et l'ensemble des voyageurs de cette première zone seraient intéressés par la possibilité de circuler jusqu'à la zone 5 pendant les week-ends et les périodes de fêtes.
Enfin, je tiens à dénoncer une anomalie. En Île-de-France, sauf lorsqu'ils sont titulaires de la carte Améthyste, réservée aux personnes non imposables ou handicapées, les retraités ne bénéficient d'aucune réduction. Pourtant, ils représentent 20% de la population de la région, contribuent, lorsqu'ils sont imposables, au financement du STIF, sont actifs dans des associations et participent à la vie de la communauté.