Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Thierry Roy

Réunion du 12 janvier 2012 à 9h15
Commission d'enquête relative aux modalités, au financement et à l'impact sur l'environnement du projet de rénovation du réseau express régional d'Île-de-france

Thierry Roy, secrétaire fédéral de la CGT Chemins de fer français :

À nos yeux, l'opérateur unique est une fausse bonne solution. Une seule des organisations assises autour de cette table l'a proposée. Les présidents de deux entreprises publiques concernées n'y semblent pas très favorables.

La SNCF est l'opérateur exclusif de trois des cinq lignes du RER et pour moitié, s'agissant des deux autres lignes A et B. La professionnalisation de ses salariés n'est donc pas en cause : ils savent travailler en banlieue dense. Les personnels n'ont pas à être opposés les uns aux autres au titre de leur savoir-faire : appartenant à la SNCF ou à la RATP, ils disposent de leur propre technicité.

Certaines des voies exploitées par la SNCF relèvent du Réseau ferré national (RFN). Si donc on transfère les lignes à la RATP, il faudra déclasser ces voies. Or elles sont également utilisées, notamment la nuit, par des trains de fret. Il vaut donc mieux réfléchir à des solutions qui favoriseraient les interfaces, telle que le commandement unique, afin d'améliorer la gestion des situations de crise. Mais l'opérateur unique ne résoudrait pas le problème de la saturation du réseau, particulièrement de la ligne A.

Le problème de la relève des conducteurs se pose de la même manière qu'il s'agisse de conducteurs appartenant à deux entreprises ou à une seule. En outre, le temps de montée et de descente des usagers dans le train est supérieur à celui de la relève des conducteurs.

Il est, au surplus, paradoxal d'évoquer la perspective d'un opérateur unique quand, par ailleurs, on met en concurrence les deux entreprises concernées et qu'on multiplie les opérateurs sur les réseaux d'autobus. Comment un opérateur unique représenterait-il une bonne solution en souterrain mais pas en surface ? La réalité est que nous avons deux entreprises publiques qui savent chacune faire fonctionner un réseau, et la bonne question consiste à se demander comment mieux les faire travailler ensemble.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion