Je me demande bien où l'AP-HP a pu acheter des réfrigérateurs. À Drancy, c'est la commune qui a dû le fournir. Quand la préfecture m'a sollicité, je lui ai proposé de mettre à disposition un centre médico-sportif, équipé notamment de cabinets de consultation, mais elle m'a répondu que nous risquions d'être submergés par l'affluence et qu'elle réquisitionnait un gymnase. Nous avons donc bloqué un gymnase pendant quatre mois, avec trois médecins, quatre infirmières, quatre agents de l'État et quatre agents de la ville, pour ne finalement vacciner que cinquante personnes par jour. Peut-être une simple salle suffisait-elle, en tout cas l'État a demandé beaucoup plus !
Un certain nombre d'infirmières de troisième année, décisive dans leur cursus, semblent avoir été réquisitionnées longtemps, ce qui leur a sans doute posé des problèmes en fin d'année. Comment avez-vous prévu de résoudre ce problème ?
La Réunion et la Nouvelle-Calédonie, par exemple, ont souffert d'un déficit en appareils de respiration externe. Est-il arrivé un moment où les capacités en locaux et en équipements de l'AP-HP ont été dépassées ? Cela aurait-il pu se produire si la pandémie avait été significative ? Quel a été le nombre maximum de patients atteints par la grippe H1N1 que vous avez accueillis en soins intensifs et en réanimation ?