Comment, sur un sujet par définition scientifique, élaborer une communication de qualité, accessible à tous mais aussi évolutive ? Pour communiquer sur n'importe quel problème de santé se pose la question de la diversité des interlocuteurs, d'âges et de conditions physiques inégaux, ainsi que de la diversité des émetteurs, multiples dans une société moderne. Nous allons lancer un site internet grand public, proposant des informations validées et de qualité, comme alternative aux sites institutionnels – DGS-Urgent, site de la Haute Autorité de santé… –, qui eux dispensent des informations d'un niveau technique élevé, et aux sites délivrant des informations sujettes à caution.
Nous avons voulu délivrer une information de qualité tout au long de la crise, tout en essayant, en vain, de résister à la pression des journalistes. Je me suis ainsi vue contrainte d'organiser des conférences de presse hebdomadaires alors que j'aurais préféré laisser la place à une communication plus technique. Dès le 25 avril, date de l'alerte, le « barnum médiatique » était en place : il était dès lors exclu que je délègue la communication. Je n'ai jamais réussi à contenir cet emballement, malgré tous mes efforts pour « baisser le rhéostat ».