Je remarque aussi que vous avez repris le propos selon lequel le virus était extrêmement capricieux. Mais comme le professeur Antoine Flahault l'a dit, et l'a répété hier devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, une pandémie n'est terminée que quand le virus mute. Cela signifie qu'en mutant, le virus en cause, agent de la pandémie, ne laisse pas à un nouveau virus la place de se développer. Arrêtons de dire que l'on ne sait jamais ce que le virus peut devenir. Ce sont là des éléments sur lesquels il faudrait s'entendre car il en va de la conduite de la stratégie vaccinale.
Avant qu'elle ne tienne son assemblée générale, je vous avais écrit pour vous suggérer de prendre une certaine distance vis-à-vis de l'Organisation mondiale de la santé, qu'il s'agisse de sa façon de gérer la crise ou, plus généralement, de son fonctionnement. Un « grand journal du soir » a d'ailleurs noté que cette organisation avait été la première victime du virus ! Et, après enquête, l'une des plus prestigieuses revues de santé publique, le British medical journal, a fourni des indications précises sur la façon très contestable dont est gérée cette organisation, qu'il s'agisse de vaccins ou de conflits d'intérêts. Cet article a été conforté, à peu près à la même date, par un rapport du Conseil de l'Europe.
Au-delà du soutien d'ordre général que vous avez exprimé à Mme Margaret Chan lors de l'assemblée générale de l'Organisation mondiale de la santé, ne pensez-vous pas que la France et, plus largement, l'Europe devraient prendre des initiatives pour que cette organisation s'efforce à plus de transparence et prenne de la distance avec les organismes qui soutiennent les stratégies des laboratoires ? Je pense à l'association IMPACT, mise en cause par le Brésil et l'Inde, ou à l'association du professeur Albert Osterhaus, financée exclusivement par les laboratoires. Ces organismes nourrissent la « pensée unique » des virologistes qui, par la suite, vous conseillent.