J'insiste à mon tour sur l'importance de la dimension territoriale. J'ai été – il y a déjà quelques années – à l'origine des pôles de compétitivité, dont la mise en oeuvre n'a, il est vrai, pas été conforme à ce que j'avais imaginé : il y a eu une dissémination, avec près de soixante pôles de compétitivité, là où j'avais proposé de commencer par cinq judicieusement choisis. J'ai donc longuement réfléchi à la territorialité du développement économique. C'est ainsi que je tiens à faire observer combien est considérable le poids du Bade-Würtemberg et de la Bavière dans l'économie allemande. Je vous suggère d'ailleurs, monsieur le président, que nous passions quelques jours en Bavière à la fin de nos travaux pour confronter nos conclusions à la réalité de secteurs dont le fonctionnement est très éloigné de nos habitudes.
L'expression « réseau d'entreprises » m'interroge. Historiquement, nous avons raisonné en France en termes de réseaux, alors que la notion de territoire est bien plus forte pour produire des synergies. Ma question s'adresse à tous, en particulier à M. Cotis que j'avais eu l'occasion d'écouter lorsque nous participions tous deux, il y a quelques années, à la commission « Pébereau » sur la dette publique. Comment appréhendez-vous la notion de territoire dans un pays aussi jacobin que le nôtre, marqué par une structure pyramidale de l'administration ?