Les constats que nous dressons s'inscrivent dans le droit-fil de ceux que nous établissions la semaine dernière. Contrairement aux idées reçues, le coût du travail n'est pas nécessairement un facteur fondamental de la compétitivité de l'économie française. Cette dernière souffre en revanche de problèmes structurels majeurs – et bien connus – qui touchent à l'innovation, en particulier dans le secteur industriel, au niveau de gamme des produits – lequel tendrait à baisser par rapport à l'Allemagne –, à la dimension des entreprises, avec un manque de PME performantes, et à un certain problème de formation, en particulier des techniciens supérieurs.
Dispose-t-on d'indicateurs mettant en évidence, par exemple, l'apport des pôles de compétitivité, dont l'objectif était de développer l'innovation et les réseaux d'entreprises ? Pour avoir participé aux états généraux de l'industrie, je sais que cette réflexion est menée à l'échelle nationale mais quid des relations avec les territoires ? Il semble qu'il y ait un vrai décalage entre les réflexions conduites et leur application dans les territoires, là où se construisent les capacités d'innovation, les réseaux d'entreprises et les compétences qui peuvent contribuer à renforcer notre compétitivité.