À en croire la presse depuis plusieurs semaines, le différentiel du coût horaire du travail serait de l'ordre de 20 % entre la France et l'Allemagne. Comment se fait-il, Monsieur Cotis, que l'INSEE n'ait pas réagi plus rapidement dès lors que, selon vos propos, le coût horaire dans l'industrie ne serait pas significativement différent ? Serait-il possible de réaliser des microanalyses dans la mesure où la comparaison avec l'Allemagne est extrêmement délicate, tous les secteurs ne bénéficiant pas de conventions collectives et les Länder ayant des politiques très différentes les uns des autres ? En outre, Monsieur Cotis, vous n'avez pas abordé les problèmes liés à la rigidité du marché du travail en France et, plus globalement, au caractère inhibiteur de la réglementation française pour l'esprit d'entreprise.
Madame Brocas, si les prestations par tête s'élèvent à environ 10 000 euros par habitant dans les pays d'Europe du Nord et à 7 900 euros chez nous tout en représentant globalement 31,3 % du PIB – nous avons dépassé la Suède l'année dernière –, comment expliquez-vous une telle différence compte tenu des dépenses de vieillesse, de santé et des 24 prestations que nous délivrons entre la naissance et la mort ? Enfin, alors que ces prestations ont continué à augmenter chez nous au rythme de 3,5 % par an, ont-elles été stabilisées dans les pays scandinaves ?