La gouvernance est éclatée. Monsieur le président, appelez-vous à une plus grande cohérence entre RFF, gestionnaire des infrastructures, et la SNCF, l'exploitant ; entre la RATP, pour le réseau RER, et la SNCF ; et entre RFF et la RATP pour la gestion des réseaux ? On peut craindre en effet, d'un côté, un risque d'appauvrissement des compétences de la SNCF au vu de l'éclatement des responsabilités, et, de l'autre, un risque d'éloignement dans la mesure où RFF n'est pas en relation directe avec les usagers. Les « Assises du ferroviaire », qui se sont tenues à la fin de l'année 2011, ont abordé la question du regroupement sous une bannière unique des infrastructures du réseau francilien, mais aucun gestionnaire n'a été désigné me semble-t-il. En tant qu'autorité de régulation, pensez-vous que ce gestionnaire unique devrait être plutôt RFF ou la SNCF ?
Par ailleurs, quelles seraient selon vous les conséquences de l'ouverture à la concurrence, sachant que RFF revendique une stricte neutralité vis-à-vis de la SNCF ? Une priorité d'attribution des sillons ne devrait-elle pas être accordée au RER francilien de la part de RFF ?
Enfin, qu'en est-il de la place des élus ? De quelle manière les collectivités territoriales pourraient-elles être davantage parties prenantes des choix en matière de gestion des infrastructures ?