Je précise que le schéma directeur du RER C est aujourd'hui gelé : il fait l'objet d'un moratoire après que l'association des élus de la ligne C du RER, que je préside, a exprimé son mécontentement au président du STIF. Si la desserte des communes de la petite couronne doit effectivement être améliorée, elle ne saurait l'être au détriment de la grande couronne. Or, pour améliorer la desserte du Val-de-Marne, on envisage de prolonger de cinq à sept minutes le temps de transport des usagers qui habitent au-delà de Juvisy. Le débat se poursuit au sein du comité de ligne. Quant au « sextuplement » des voies entre Juvisy et Bibliothèque-François-Mitterrand, il coûte un milliard d'euros et dépend du projet POCL, qui ne sera pas réalisé avant vingt ans !
Vous l'avez dit, Madame : même si le RER n'a que quarante ans, il utilise des infrastructures très anciennes. Ainsi, au noeud ferroviaire de Brétigny convergent des TGV, des trains grandes lignes, des RER directs de Dourdan ou Étampes à Paris, auxquels s'ajoutent le fameux RER BALIPAUL, qui relie Boulevard-Victor à Brétigny : pour repartir de la gare, son terminus, il utilise quatre aiguillages datant des années trente et dépendant de postes non informatisés qui ne communiquent pas les uns avec les autres ! Le moindre problème sur la ligne conduit à supprimer le BALI le soir et le PAUL le matin. Nous, élus de la ligne C, avons donc demandé que l'on améliore les infrastructures. De fait, sur les quelque 300 millions d'euros que le contrat État-région d'un milliard d'euros consacre à la ligne C, 70 millions vont servir à des études que le STIF vient de décider sur le « sextuplement » des voies entre Juvisy et Paris, l'amélioration de l'électrification et le noeud ferroviaire de Brétigny. De ce dernier problème dépend en grande partie la régularité sur la ligne C.