En ce qui concerne l'information des voyageurs, je serai moins sévère que vous, Monsieur le rapporteur : des progrès ont été accomplis – et c'est heureux, étant donné les progrès de la société de l'information en général !
S'agissant de l'aspect financier, on s'accorde à évaluer l'élasticité de la demande par rapport au prix à - 0,3 en moyenne, ce qui signifie que lorsque le tarif augmente de 10 %, le nombre de clients diminue de 3 % ; elle n'est plus que de - 0,1 à - 0,2 en période de pointe. La qualité de service dépend essentiellement de l'ingénieur qui garantit le parfait fonctionnement du système, de l'autorité organisatrice qui doit couvrir un nombre suffisant de kilomètres, enfin du niveau de la demande, dont une forte hausse induit nécessairement des perturbations. Quel est l'effet d'une variation tarifaire sur ces paramètres ? On raisonne souvent à partir du nombre de clients, oubliant qu'un client qui parcourt vingt kilomètres n'est absolument pas assimilable à un autre qui en parcourt dix ou cinq. Une baisse des tarifs entraînera une augmentation des distances parcourues ; or l'offre est précisément comptabilisée en places par kilomètre et non en nombre de personnes transportées. Il convient de distinguer le tarif moyen proposé, lié à l'inflation annuelle, de la structure tarifaire. Plus cette dernière sera « plate », plus les usagers seront incités à parcourir de longues distances – sauf si la qualité de service se dégrade encore, car ils ne tiennent pas seulement compte de l'aspect financier, mais aussi de la qualité du temps passé dans les transports.