J'ai présidé, en 1989, le Conseil des ministres des affaires sociales qui a élaboré la Charte sociale européenne, et je vous rappelle, monsieur Dolez, les difficultés auxquelles nous avons été confrontés, car cette charte avait été imposée par le Président François Mitterrand au Conseil de Strasbourg, alors que la plupart des pays n'en voulaient pas : ni la Grande-Bretagne, ni les Pays-Bas, ni l'Irlande. Lorsqu'on parle d'Europe sociale, il faut avoir en tête les réticences de la grande majorité des vingt-six autres pays membres, qui ne nous suivent pas dans cette direction.
J'apporte ici le témoignage de mon expérience. Nous rencontrons les uns et les autres nos collègues européens. À l'initiative de Jean-François Copé, le groupe UMP a organisé une réunion avec les représentants des différents pays au sein du PPE ; nos discussions ont bien montré à quelles difficultés serait confrontée la présidence française, ce que nous pouvions espérer et ce que nous ne pouvions pas espérer. Il ne faut pas rêver l'Europe !