Je félicite moi aussi les rapporteurs pour la qualité de leur travail.
Je suis favorable à votre proposition de débat annuel sur l'efficacité des politiques sociales : on ne peut plus en effet se contenter de dire chaque année qu'il faut faire des évaluations !
Par ailleurs, on mesure aujourd'hui l'importance d'un accompagnement renforcé tant pour l'emploi, la famille que pour la lutte contre la pauvreté : pouvez-vous nous apporter plus de précisions à cet égard ? Or l'accompagnement de qualité fait défaut, faute de moyens : il faut sans doute procéder à des réorganisations, s'appuyer sur les coopérations existantes entre les collectivités et entre les services sociaux, et disposer d'un pilotage de qualité. Dans le cadre de la mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale, j'avais réalisé un rapport en 2007 sur les politiques sociales des collectivités territoriales : il serait intéressant de voir dans quelle mesure nous avons avancé dans ce domaine.
En outre, que faisons-nous pour repenser la question du travail social dans notre pays ? Les travailleurs sociaux sont en effet confrontés à des difficultés tant en termes de formation, de pratiques que de reconnaissance, auxquelles notre commission devrait réfléchir.
Monsieur le président, vous avez souvent évoqué la part de nos dépenses de protection sociale : je crois que la France n'a pas à rougir de ce qu'elle fait. Nos voisins européens portent une appréciation plutôt positive sur les politiques que nous menons, même si tout est loin d'être parfait. Nous devons nous réjouir que des choix aient été faits pour donner des moyens à ces politiques, ce qui a notamment été utile dans la période de crise que nous traversons, même s'il y a lieu de se demander comment rendre celles-ci plus efficaces dans certains domaines.
Enfin, je suis très sensible à la question des expérimentations, que nous ne mettons pas suffisamment en valeur. Celles-ci doivent être évaluées et au besoin généralisées.