Concernant enfin les politiques publiques en direction des familles monoparentales – qui représentent 2 millions de personnes en France et un enfant sur cinq –, elles se caractérisent par une certaine diversité dans les cinq pays étudiés, illustrant différentes formes d'État social. Certains pays, tels la France et le Royaume-Uni, ont ainsi adopté des dispositifs spécifiques en faveur des parents isolés, tels que le RSA majoré (ex-allocation de parent isolé, API), contrairement à d'autres pays comme la Suède. En France, le taux d'emploi des parents isolés est plus élevé que dans la moyenne des pays de l'OCDE, tandis que leur taux de pauvreté est nettement inférieur à celle-ci (cf. page 30 du document annexé). Mais dans tous les pays, les familles monoparentales – très majoritairement des mères seules – sont particulièrement exposées au risque de pauvreté et de précarité.
L'analyse a permis d'identifier plusieurs leviers de l'action publique de nature à soutenir l'accès à l'emploi des parents isolés. Je pense tout d'abord à l'importance de veiller au caractère rémunérateur du retour à l'emploi. À cet égard, je rappelle qu'en France, la réforme du RSA avait pour objectif de faire en sorte que la reprise d'un emploi se traduise par un gain de revenu, dès la première heure travaillée (cf. page 31 du document annexé).
Concernant la question des incitations financières, la France se distingue par de plus faibles revenus d'inactivité (minima sociaux) que dans d'autres pays (cf. page 32 du document annexé).