Au nom de notre collègue Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont, qui a dû s'absenter, je voudrais évoquer le problème de la liaison aérienne entre Limoges et Paris, qui existait depuis les années trente en empruntant la ligne de Toulouse. Depuis 1973 et la création de l'aéroport de Limoges-Bellegarde, elle fonctionne sans interruption à destination d'Orly. Or, par lettre du 30 décembre dernier, la compagnie qui l'exploite, Air Linair, a annoncé sa fermeture pour le 2 juillet prochain alors que le trafic et les coefficients de remplissage augmentent.
Air France a progressivement racheté les compagnies aériennes régionales françaises, notamment Air Inter, Brit Air, Flandre Air, Proteus Airlines. Elle exerce également un contrôle sur des compagnies telles que Air Linair, détenue à 40 % par Brit Air et réalisant plus de la moitié de son chiffre d'affaires à travers Air France. Pour des territoires comme le Limousin, et plus particulièrement le département de la Haute-Vienne, la stratégie de la compagnie nationale conduit, de façon incompréhensible, à la disparition de liaisons aériennes vitales. Ainsi, la fermeture annoncée de la ligne Limoges–Paris-Orly, pourtant subventionnée à hauteur de 2,5 millions d'euros par an depuis 2010, traduit le désengagement d'Air France du territoire français alors que l'État reste son actionnaire de référence. Cela paraît inacceptable au regard de l'aménagement du territoire, quand les collectivités territoriales ne cessent de s'engager financièrement. Entendez-vous donc revenir sur cette funeste décision ?