Le plan de restructuration d'Air France emporte des conséquences non négligeables pour les salariés : un millier de suppressions d'emplois, par le non remplacement des départs en retraite et le gel des embauches ; le blocage des salaires, voire leur diminution de fait par le « cadeau » de certains congés payés. Le coût social est donc sévère ; il entraînera aussi des conséquences pour les usagers. Ceux-ci déplorent déjà une baisse de la qualité des services, à travers la disparition de bureaux de proximité, comme c'est le cas à Clermont-Ferrand-Aulnat, ou l'annulation de vols, provoquant durant toute une journée des attentes aux aéroports sans proposition de solution de substitution.
Vous avez parlé d'équité. Or une menace pèse sur certaines entreprises régionales filiales d'Air France, notamment celles qui assurent des tâches de maintenance, comme l'entreprise de Clermont-Ferrand qui emploie environ 350 personnes en équivalents temps plein. Une grande inquiétude se manifeste pour son avenir alors que d'importants investissements ont été réalisés avec le concours financier des collectivités locales, dont la région, à hauteur de 10 %. L'opération devait s'accompagner de la création d'une quarantaine de postes, d'une extension du site et d'une augmentation de l'activité. On dresse plutôt le constat inverse aujourd'hui.
Dans votre stratégie d'acquisition d'avions, vous avez parfois procédé à des choix contestables, notamment à l'achat d'avions Bombardier terriblement inconfortables. La qualité du service s'en trouve ainsi dégradée.