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Intervention de Yanick Paternotte

Réunion du 25 janvier 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYanick Paternotte :

Air France se trouve aujourd'hui confrontée à la fois à des problèmes de structure et à des difficultés conjoncturelles.

Les compagnies low cost attaquent l'entreprise sur le segment des courts et des moyens courriers, tandis que les compagnies du golfe persique la concurrencent sur celui des longs courriers.

S'agissant du marché intérieur, qu'en est-il de la stratégie des bases de province ? Celle de Marseille a été ouverte en octobre dernier ; celles de Toulouse et de Nice vont suivre au printemps prochain ; une quatrième est prévue. Disposez-vous déjà d'un retour d'expérience pour la première, étant rappelé que les objectifs consistaient à obtenir des gains de productivité de 15 %, à ouvrir de nouvelles lignes et à attirer de nouveaux passagers, bref à accroître votre chiffre d'affaires en face d'une diminution des coûts opérationnels ?

Les longs courriers subissent notamment la concurrence de la compagnie Emirates. Tandis que celle-ci commandait 90 Airbus A 380, les commandes cumulées de British Airways, de Lufthansa et du groupe Air France-KLM atteignaient seulement 42 exemplaires, ce qui traduit une volonté de conquête manifeste de la part du Proche-Orient fortuné.

Depuis le 1er janvier de cette année, les quotas d'émission de gaz carbonique s'appliquent aux compagnies aériennes de l'Union européenne en vertu d'une directive de 2008, judiciairement confirmée. Les Américains et les Chinois ont fait part, pour le moins, de leurs réserves. Ne risque-t-on pas, là aussi, de souffrir d'incidences négatives pour la compétitivité des compagnies européennes vis-à-vis de celles du golfe persique, d'Amérique du nord et de Chine ?

Votre prédécesseur nous avait présenté la différence de coût, pour une compagnie aérienne, selon qu'on l'immatricule en France plutôt qu'à Amsterdam ou à Berlin. Là-bas, les charges seraient globalement inférieures de 400 à 700 millions d'euros. Une certaine forme de délocalisation ferait-elle partie de vos pistes de réflexion ou une telle formule se trouve-t-elle complètement exclue ?

Parmi vos contraintes sociales, figure celle de votre caisse de retraite, dont le coût est à la fois important et latent compte tenu de l'évolution de votre démographie d'entreprise. Comment la prenez-vous en compte ?

Nous avions eu avec votre prédécesseur, Pierre-Henri Gourgeon, une discussion sur les commandes groupées d'Air France et de KLM, notamment à propos de celles de l'Airbus A 350, ainsi qu'un débat sur les relations engagées avec Rolls Royce pour la maintenance du moteur Trent 1000. Selon la presse, les discussions seraient au point mort. Qu'en est-il en réalité ? La politique de commandes d'Airbus A 350-900 par Air France-KLM pourrait s'en trouvée perturbée, alors que vous avez évoqué celle-ci parmi les voies de redressement de votre groupe.

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