M. Lefrand, c'est formidable, m'a donné un élément de réponse extraordinaire. Auparavant, on choisissait trois régions dans lesquelles on se présentait au concours d'internat. Il vient de nous expliquer, et j'ai des exemples jusque dans ma famille, ma propre fille pour la citer, que des jeunes choisissent telle spécialité plutôt qu'une autre parce qu'une région leur plaît davantage. C'est ainsi que cela se passe, il faut le reconnaître. En plus, comme je l'ai souligné tout à l'heure, le redoublement n'était pas autorisé partout.
L'intérêt de ma proposition, madame la secrétaire d'État, c'est que vous pouvez modifier chaque année le nombre de postes d'internes par région, voire interrégion, et par spécialité, comme c'était le cas auparavant. Le ministre de la santé et le ministre de l'éducation nationale annonçaient chaque année que, dans telle académie, telle faculté de médecine, il y aurait tant d'internes, dont tant dans telle spécialité. C'est le fruit de l'expérience, cela a fonctionné pendant vingt-cinq ans.
Nous avons fait trois choses formidables. J'ai évoqué le MICA, mais je suis très heureux également que les médecins généralistes soient encore mieux formés. La durée de leur formation est passée de sept à neuf ans, vous le savez. Étaient-ils de mauvais médecins quand ils allaient sur le terrain au bout de sept ans ? Je n'en suis pas persuadé. En plus, comme l'a très bien souligné l'un de mes collègues, ils allaient auparavant, dans le cadre de l'externat, dans les petits hôpitaux.
Dans la ville de Châteaudun, qui est au coeur de ma conscription, sur onze généralistes, six sont venus y faire leur externat pendant une année. Ils ont découvert la région, l'ont trouvée attractive, y ont fait leur vie pour la plupart et s'y sont installés. Certes, ce ne sont pas les charmes de la Sologne de Patrice Martin-Lalande, mais c'est tout de même plutôt chouette, c'est la Beauce.
(L'amendement n° 7 n'est pas adopté.)