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Intervention de Philippe Vigier

Réunion du 26 janvier 2012 à 15h00
Garantir un accès aux soins égal sur l'ensemble du territoire — Article 3, amendement 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Cet amendement revient sur le problème de l'internat classant national.

Comme l'a rappelé très justement Claude Leteurtre, cette idée d'internat régional a été repoussée, à une voix près, il y a deux ans dans cet hémicycle – je crois que le vote était onze pour, onze contre, avec la voix du président qui était déterminante.

Ce concours régional a déjà fonctionné dans ce pays pendant trente ans et se passait très bien. Si pendant trente ans, cela n'avait pas marché, les conséquences auraient été désastreuses. Or, il y a dix ans, le pourcentage des médecins qui s'installaient dans le privé était encore de 22 %, contre 9 % aujourd'hui, et les disparités géographiques étaient bien moins importantes qu'elles ne le sont aujourd'hui.

Dans le texte que j'ai proposé, il était prévu des dispositifs complémentaires. Ainsi, dans le cadre d'un internat régional, il était possible, notamment dans les spécialités, mon cher Lefrand, en quatrième ou cinquième année d'internat, d'avoir des échanges entre régions, voire avec d'autres pays de l'Union – vous le voyez, j'avais quand même ouvert grand les bras pour faire en sorte que cet internat régional ne sclérose pas les internes dans une région donnée. J'avais même proposé qu'ils puissent passer des concours dans trois régions, ce qui était d'ailleurs le cas auparavant.

Revenir à cet internat régional permettrait, une fois de plus, de fidéliser ces garçons et ces filles au territoire dans lequel ils sont formés. Je l'ai dit tout à l'heure, 70 % de ceux qui ont été formés dans une région y résident, que ce soit en Normandie ou ailleurs.

L'internat régional permettrait d'autre part d'adapter plus précisément le numerus clausus aux besoins d'une région. Les échanges avec les autres régions seraient encore possibles.

Enfin, il n'y a qu'une année où les étudiants sont traités de la même manière dans toutes les facultés de médecine de France. À Tours, par exemple, jusqu'en 2009, si vous étiez classé 3500e et aviez un poste d'IMG en Limousin, vous pouviez refuser et redoubler. En Auvergne, ce n'était pas possible. Et on nous explique ensuite que le traitement des étudiants est le même dans toutes les régions !

C'est la raison pour laquelle j'ai proposé un internat régional.

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