Vous devriez d'autant plus vous dispenser d'une telle observation, monsieur le rapporteur, qu'ici, j'ose l'espérer, tous les partis sont libres, et pas simplement le nôtre !
Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, puisque je suis l'avant-dernier orateur et que beaucoup a déjà été dit sur le sujet, je ferai simplement quelques observations.
D'abord, pour bien fixer les choses, personne ne conteste la nécessité du crédit à la consommation ni son bienfait. Il est clair que personne, que ce soit pour l'achat de petits équipements voire pour des dépenses non récurrentes, ne dira que c'est une mauvaise chose. En revanche, là où la situation se complique, c'est quand le crédit à la consommation est utilisé – ce qui est de plus en plus vrai – pour les dépenses courantes, par exemple pour les courses de la semaine, que vous paierez dans un ou deux mois ou, malheureusement, jamais. C'est encore beaucoup plus vrai avec le fameux crédit renouvelable qui, ce matin encore, a été stigmatisé par de nombreux collègues sur tous les bancs, en particulier par le rapporteur.
Non seulement nous partageons cet avis, mais nous avons même voulu non pas réformer, mais interdire un tel crédit. Bien évidemment, nous n'avons pas été suivis, que ce soit à l'occasion de la loi Lagarde ou à l'occasion de la loi Lefebvre. J'entends encore Mme Lagarde me répondre, alors que je soumettais ma proposition, que je voulais casser l'économie. Je constate, monsieur le secrétaire d'État, qu'il n'y en n'a pas eu besoin pour casser l'économie ! Vous l'avez cassée avec bien d'autres mesures, et vous le savez bien puisque la situation que nous vivons aujourd'hui est celle que vous avez créée depuis cinq ans ! (Murmures sur les bancs des groupes NC et UMP.)