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Intervention de Jacques Myard

Réunion du 24 janvier 2012 à 17h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Merci de m'accueillir dans votre Commission.

Les sanctions en matière budgétaire posent un problème de souveraineté qui ne peut être évacué, d'autant qu'elles risquent d'aggraver la situation – comme on a pu le voir dans le passé. Mais c'est un problème politique, dont nous parlerons en temps et en heure.

Je me félicite que le déficit soit moins élevé que prévu et que les rentrées fiscales progressent. Ce qui est pris est pris, et il convient de s'en réjouir. Toutefois, si les taux ont légèrement diminué et que les banques se refont une petite santé, elles restent tout de même très prudentes en matière d'interbancaire et de prêts aux collectivités et aux entreprises. Les exemples abondent. Ayant sollicité cinq banques pour une simple ligne de trésorerie, ma commune s'est vu opposer quatre réponses négatives, alors même qu'elle n'est pas endettée ! En termes de crédit bancaire, la situation n'est donc pas fluide. En outre, les États continuent d'emprunter à des taux très élevés – 6 % dans le cas de l'Italie, ce qui ne fait que dégrader la dette de jour en jour. Or Standard & Poor's n'a pas fondé sa décision sur un problème budgétaire : les problèmes financiers auxquels la zone doit faire face sont au moins autant la conséquence de l'accroissement des déséquilibres extérieurs et de divergences en matière de compétitivité entre les pays du noyau dur de la zone et les pays dits périphériques. Il semble donc qu'un processus de réformes fondé sur le seul pilier de l'austérité budgétaire risque d'aller à l'encontre du but recherché ; car à mesure que la demande intérieure diminue en écho aux inquiétudes croissantes des consommateurs en matière de sécurité de l'emploi et de pouvoir d'achat, les recettes fiscales s'érodent.

Ma question est la suivante : quelle est l'attitude des Allemands en matière d'aides directes aux États, c'est-à-dire de monétisation de la dette pour « relâcher » le système ? Avançons-nous sur ce point ?

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