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Intervention de Jean-Claude Sandrier

Réunion du 24 janvier 2012 à 17h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Sandrier :

Vous nous avez dit que tout allait bien, madame la ministre : les déficits baissent, les recettes augmentent, les prêts sont plus avantageux et les efforts positifs. On pourrait vous opposer que la croissance diminue et que le chômage progresse, tendances qui sont appelées à perdurer, sans parler des inégalités…

Que pensez-vous des prévisions du FMI, qui table sur une croissance mondiale de 3,3 % – et non de 4,4 % – et sur une récession de 0,5 % dans l'Union européenne – avec pratiquement une stagnation pour la France –, voire, « si les banques restreignent encore plus le crédit et que les gouvernements prennent de nouvelles mesures d'austérité budgétaire », une réduction de l'activité de la zone euro de 4 % par rapport à ses prévisions actuelles ? Si l'on y ajoute une hausse de la TVA, on constatera en outre une baisse de la consommation.

Je vous écoute toujours avec attention, monsieur le ministre. Un terme revient souvent dans vos propos, celui de « ringard ». Permettez-moi de vous lire une citation : « Les responsables européens, sous la pression d'un consensus financier douteux, sont en train de mener leurs pays au chaos… Le serrage de ceinture imposé à la Grèce n'a fait qu'augmenter le poids de sa dette. » L'auteur de ces lignes parues dans Les Échos le 17 janvier compare cet acharnement à la pratique de la saignée dans la médecine médiévale. Il s'agit de M. Stiglitz, prix Nobel d'économie. Le jugez-vous « ringard » ?

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