Monsieur le Premier ministre, il arrive aux membres de votre gouvernement et de votre majorité de dire des choses justes. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Ainsi, il y a un an, M. Copé écrivait à propos de la TVA sociale qu'« elle éroderait le pouvoir d'achat des Français, à commencer par celui des retraités ». C'est juste. Ainsi, M. Baroin se déclarait lui aussi contre la TVA sociale, en disant : « Qui peut imaginer qu'une augmentation de cinq points de la TVA n'aurait pas des conséquences dramatiques sur notre activité économique ? » C'est juste.
Ma question est donc : que vous ont fait, depuis un an, les ouvriers, les employés, les chômeurs, les retraités, pour que vous vous acharniez sur leur pouvoir d'achat avec une telle brutalité ? Que vous ont fait les catégories populaires et les classes moyennes pour que, après avoir augmenté en décembre la TVA sur les services à la personne, sur les transports publics, sur le logement social, vous envisagiez froidement de l'augmenter encore, dans quelques semaines, sur toute la consommation ?
Monsieur le Premier ministre, aujourd'hui, une femme retraitée ne touche en moyenne, dans ce pays, que 1 102 euros par mois. Sachez-le, sa vie est déjà dure. Ne savez-vous pas qu'elle renonce déjà à se soigner, à se chauffer, à acheter de la viande ?
Sachez-le encore, monsieur le Premier ministre, aujourd'hui, pour un couple gagnant deux SMIC et ayant deux enfants, traverser un centre commercial est devenu un supplice, parce qu'il faut sans arrêt refuser à ces enfants des gâteaux, un jeu, un tour de manège. C'est ça, la vie des Français !
Avec la TVA Sarkozy, avec la TVA sociale, chaque jour, tout coûtera plus cher, 5 % plus cher. À quoi devront encore renoncer les retraités, les chômeurs, les salariés, les familles ? Poser cette question, ce n'est pas criminel,…