Monsieur le Premier ministre, à plusieurs reprises, et encore tout à l'heure, nous avons abordé dans cette assemblée les questions relatives à l'Afghanistan. Nous l'avons fait, les uns et les autres, dans un esprit de responsabilité et en rendant hommage – je veux le faire de nouveau aujourd'hui – au courage, et même à l'abnégation, de l'ensemble de nos soldats présents là-bas.
En 2001, nous avons décidé d'un commun accord qu'il y avait lieu d'intervenir. L'Amérique était attaquée sur son sol, la nécessaire légitime défense était caractérisée. Des hommes ont donc été envoyés, avec un objectif : lutter contre Al-Qaïda en Afghanistan.
En 2007 et 2008, les choses ont changé. Le président Sarkozy a décidé d'envoyer un nombre important de troupes supplémentaires, à la demande du président Bush, et l'on peut dire que les objectifs fixés étaient beaucoup moins précis. Un certain nombre d'avancées ont eu lieu mais, en même temps, de nombreuses difficultés sont apparues.
Aujourd'hui, chacun comprend qu'il n'y a pas de solution militaire en Afghanistan. Le choix du Gouvernement, qui a annoncé le départ de nos troupes, mais à petits pas, est le plus difficile pour nos soldats.
Le président Karzaï vient dans quelques jours à Paris. Nous vous demandons de tirer toutes les conséquences de la situation en Afghanistan, après plus de dix ans de présence militaire, et de prendre les dispositions nécessaires pour qu'à la fin de l'année 2012, et non pas en 2014 (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP), il n'y ait plus de troupes françaises dans ce pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques banc du groupe GDR.)