Vous avez répondu, monsieur le ministre d'État, aux questions que je souhaitais vous poser concernant certaines minorités religieuses, notamment chrétiennes, en Égypte et au Nigeria.
Ma question porte sur un sujet qui ne semble plus émouvoir grand monde. L'an dernier, le printemps arabe a commencé en Tunisie par des immolations. Or, ces derniers jours, deux moines tibétains viennent de s'immoler, ce qui porte à quinze le nombre de moines s'étant immolés au Tibet depuis mars dernier, dans l'indifférence la plus totale du reste du monde – il est vrai que les Jeux olympiques à Pékin sont derrière nous… Ce n'est pourtant pas là le traitement qu'une grande puissance devrait réserver à ses minorités ethniques ou religieuses. Vous aviez, monsieur le ministre d'État, fait preuve de fermeté dans une réponse à une question que notre collègue Patrick Bloche vous avait posée sur le sujet au printemps dernier. La répression n'a, hélas, pas cessé depuis lors au Tibet. Les moines de Kirti ont été durement arrêtés et « rééduqués ». Les immolations continuent. La France poursuit-elle la politique d'intervention que vous aviez évoquée ? Si oui, par quels biais ? A-t-elle autant de capacités d'ingérence en Chine que dans d'autres pays, moins puissants ?