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Intervention de ministre d'état

Réunion du 10 janvier 2012 à 17h00
Commission des affaires étrangères

ministre d'état :

Il est encore trop tôt. Xavier Darcos a parfaitement endossé ses nouvelles responsabilités. L'Institut français dispose de moyens non négligeables. Le processus d'expérimentation lancé dans une douzaine de pays a été voulu réversible. S'il n'était pas concluant, nous réviserions le dispositif. Les choses sont bien parties mais ce n'est qu'en 2013 que des décisions seront prises.

Il est faux de prétendre que la France n'a plus de moyens d'influence dans le domaine culturel à l'étranger. Nous conservons un dispositif très important, avec tout d'abord le réseau, inégalé, des établissements de l'Agence pour l'éducation française à l'étranger (AEFE) – aucun autre pays au monde n'a de dispositif aussi ambitieux, à l'exception peut-être des Etats-Unis, encore que cela s'exerce dans un cadre différent, davantage privé que public. Le recentrage de nos services culturels à l'étranger autour des conseillers de coopération et d'action culturelle (COCAC) a aussi permis de rendre notre action plus lisible. Nous possédons également avec le réseau de l'Alliance française, un outil exceptionnel, notamment en Amérique latine mais aussi dans d'autres régions du monde. Dans beaucoup de pays, le centre culturel français est le seul espace existant d'expression et de liberté culturelles. Il m'avait frappé, par exemple à Addis-Abeba, que nos amis étrangers viennent tout naturellement à l'Alliance française lorsqu'ils souhaitent organiser une exposition ou une conférence. Nous avons de même un important centre culturel à Benghazi en Libye. Les moyens sont certes contraints et il faut faire preuve d'imagination. Nous cherchons à nouer des partenariats nous permettant de démultiplier notre action. Nous avons rationalisé notre dispositif, je le dis d'autant plus volontiers que ce n'est pas moi qui ai engagé cette réforme. Lors de ma prise de fonctions, j'ai clairement dit que vu le peu de temps qui restait jusqu'aux prochaines échéances, je ne lancerai pas de nouvelle réforme de structure au Quai d'Orsay et me contenterai de mettre en oeuvre les mesures antérieurement décidées. Nous nous sommes dotés avec les trois EPIC que sont l'Institut français, Campus France, opérationnel depuis le 1erjanvier, et France Expertise Internationale, d'opérateurs performants ayant chacun reçu un contrat clair d'objectifs et de moyens.

L'Agence française de développement (AFD), où j'assistais ce matin à une réunion de l'ensemble de l'encadrement, dispose elle aussi désormais, après quelques turbulences en 2011, d'une feuille de route précise avec un contrat d'objectifs et de moyens et des orientations claires fixées par son conseil d'orientation stratégique, présidé par le ministre. En 2011, l'Agence a pu engager sept milliards d'euros, de prêts pour l'essentiel et de dons. Je rappelle que la France est le deuxième contributeur d'aide au développement du G 8.

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