S'agissant des sanctions à l'encontre de l'Iran, le Conseil européen doit maintenant prendre rapidement des décisions. Deux types de sanctions sont envisageables, vous l'avez dit. Tout d'abord, le gel des avoirs de la banque centrale iranienne à l'étranger. Le Royaume-Uni s'est déjà engagé dans cette voie et il est probable que cette paralysie des flux financiers sera efficace. Je suis en revanche plus sceptique quant à l'embargo sur le brut iranien. Je me demande même s'il ne contribuerait pas à renforcer le régime. En effet, entraînant une hausse des prix du pétrole, il pourrait enrichir l'Iran, dont le budget est aujourd'hui fondé sur une hypothèse de prix de seulement 80 dollars le baril. En effet, en dépit de cet embargo, l'Iran trouvera toujours des débouchés pour son pétrole en Chine, en Corée du Sud, en Inde et en Indonésie.
En ce qui concerne une Organisation mondiale de l'environnement, projet que nous appelons de nos voeux depuis très longtemps, avait été envisagée il y a quelques années une étape intermédiaire avec la création d'une agence onusienne de l'environnement, s'appuyant sur le PNUE et basée comme lui à Nairobi. Une telle étape est-elle toujours à l'ordre du jour ? Ne serait-elle pas de nature à lever les réticences de certains pays, parmi lesquels les Etats-Unis ?
Pourriez-vous nous dire pourquoi vous avez récemment adressé, avec certains de vos homologues européens, un courrier à Mme Ashton, Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères ?
Enfin, quel est votre sentiment sur la situation actuelle en Hongrie ?