Contrairement à ce qu'évoque le titre de la proposition de loi, nous sommes au coeur du sujet lorsque nous parlons des sociétés sportives, des clubs sportifs professionnels.
Lorsque je suis arrivée au ministère des sports en 1997, j'ai, dès le mois de septembre, réuni les clubs professionnels, les fédérations et les ligues pour discuter de l'avenir des clubs professionnels. Afin de préserver l'éthique et de faire en sorte que ces sociétés qui se créaient, qui voyaient l'argent arriver, restent en liaison avec l'association sportive, avec la fédération, nous étions convenus de créer des sociétés à vocation sportive, avec des normes leur permettant de respecter l'éthique sportive.
Aujourd'hui, on nous propose d'effacer tout cela et de transformer ces sociétés en sociétés de droit commun.
Si l'on n'aide pas les associations sportives, les fédérations sportives, à faire face à la pression de l'argent grâce à des statuts-types de sociétés à vocation sportive, elles auront beaucoup de mal à résister aux pressions des financiers. On voit ce qui se passe dans certains pays où de l'argent « pas très clair » arrive dans les clubs sportifs et met à mal l'éthique du sport.