Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, rarement un texte aura fait l'objet d'une telle réflexion et d'autant de travail. La commission mais aussi les professionnels de tous bords y ont travaillé. Et c'est ce qui fait la spécificité de ce texte : être issu de quarante-sept signatures de toutes les industries, des télévisions, des ayants droit mais aussi des fournisseurs d'accès à Internet. C'est ce qui fait toute la différence avec la Nouvelle-Zélande qui a voté un texte sans l'accord des professionnels, d'où la nécessité pour ce pays de combler maintenant cette lacune.
Et n'oublions pas les pétitions d'artistes qui se succèdent – chanteurs, musiciens, cinéastes de tous bords –, ni ce qui s'est passé aujourd'hui même à l'Odéon. Ce n'est qu'un cri d'indignation, lancé par des personnalités aussi différentes que Maxime Le Forestier, Thomas Dutronc, Arthur H, Daphné, Françoise Hardy, sans parler des plus grands cinéastes : tous jugent incroyable qu'une oeuvre de l'esprit puisse être volée et pillée parce qu'elle est sur Internet. Nous recevons des messages allant dans le même sens de personnes qui ne sont pas du tout de notre bord, et vous le savez très bien.
Par ailleurs, s'agissant de l'Union européenne, je vous rappelle que les vingt-sept ministres en charge de la culture et de l'audiovisuel ont approuvé librement l'expérience française...