J'apprécie le soudain souci qu'a M. Lamour de limiter les engagements publics dans les sociétés sportives professionnelles. Cela me rappelle une fameuse réunion du 30 janvier 2006, au cours de laquelle vous aviez rassemblé, dans la salle Tabarly du ministère des sports, tout ce qui se faisait de puissant en matière de sport professionnel : les ligues et les grands capitaines de l'industrie sportive. Ce matin-là, monsieur Lamour, vous sembliez avoir beaucoup moins de prévention contre le fait que les clubs professionnels puissent prendre de l'argent dans les caisses publiques. Il vous a suffi de passer de l'avenue de France à l'Hôtel de Ville pour avoir soudain la révélation de cette nécessité de fixer des limites.
Monsieur Lamour, la décision prise par une collectivité d'acheter des places pour des jeunes ne vous appartient pas. Elle appartient à ceux qui ont été démocratiquement élus dans les communes. S'il faut en effet poser des limites, les meilleures sont celles que fixent les électeurs à chaque élection.