Monsieur le ministre, lors de votre audition en commission des affaires culturelles et de l'éducation, la semaine dernière, nous vous avons dit nos réserves sur ce texte, sur la procédure, sur la méthode, mais aussi sur le contenu de cette proposition de loi qui vise deux objectifs. En effet, sur le renforcement de l'éthique du sport comme sur l'avancée des droits des sportifs, ce texte – tous ceux qui s'intéressent au sport en conviendront – est loin d'être fondateur.
Mais j'entends déjà les récriminations. Que l'on ne se méprenne surtout pas sur notre position : comme chacun, dans cet hémicycle et au-delà, nous voulons porter les valeurs du sport afin de l'encourager, de le développer, parfois de le justifier. Comme vous, nous pensons que les évolutions liées aux enjeux du sport, qui ont beaucoup changé, nécessitent de mener une réflexion et des actions, bien entendu en tenant compte de l'évolution des pratiques.
Mais nous ne voulons pas que cette réflexion ait lieu dans l'urgence, au détour d'un texte qui présente certes des mérites mais qui ne permet pas de régler toutes les difficultés – telle n'est d'ailleurs sans doute pas sa vocation.
Qui plaide en faveur de l'urgence ? J'ai cherché dans le monde du sport, que nous fréquentons beaucoup, j'ai écouté, j'ai entendu : une seule association, celle des ligues professionnelles, nous a interpellés sur cette question.