…même si François Rochebloine était très réticent.
Surtout, au cours de ces cinq ans, ce sont essentiellement des textes d'opportunité, des textes de circonstance, qui ont été adoptés. Ils avaient pour finalité le renforcement du sport business, pas le développement de la pratique sportive pour le plus grand nombre. De ce point de vue, nous attendons toujours les signes tangibles d'une volonté politique.
Prenons l'exemple de la loi de 2010 sur l'encadrement de la profession des agents sportifs. Elle ne s'attaque pas aux pratiques douteuses, par exemple à l'opacité des transactions en matière de transferts. Elle a, au contraire, encouragé les dérives et la confusion en permettant la rémunération des agents sportifs par les clubs.
En 2010 toujours a été adoptée la loi sur l'ouverture à la concurrence des jeux d'argent en ligne. Son titre suffit à en résumer la philosophie !
En 2011, avec la loi sur l'organisation des championnats d'Europe de football de 2016, c'est, nous le savons tous, un texte d'opportunité qui a été adopté. Il s'agit d'un cadeau fait aux majors du BTP, taillé sur mesure pour satisfaire quelques intérêts privés. D'ailleurs, nous en avons vu la traduction avec ce qui s'est passé à Nancy il y a quelques semaines : cela a tourné au fiasco.
Même la loi sur la lutte contre le trafic des produits dopants d'avril 2008, autre texte de circonstance, voté à la veille du tour de France, pour permettre la saisie par les forces de l'ordre des produits dopants, notamment dans les véhicules suiveurs, ne comportait pas de volet fort concernant la prévention du dopage chez les jeunes sportifs. Il ne comportait pas non plus de garanties sur les moyens humains et financiers de l'Agence française pour la lutte contre le dopage.