C'est peut-être une des raisons pour lesquelles le monde du sport s'inquiète quant à la poursuite de ces travaux. Comme je l'ai dit dans mon propos introductif, nous continuerons à travailler sur ce sujet ; nous n'y manquerons pas ! Mais il est clair qu'aujourd'hui, les sportifs veulent que cette proposition de loi soit rapidement votée, car ils en ont besoin. Elle peut être, bien sûr, améliorée et nous aurons le temps de le faire dans l'avenir. Nous étudierons alors chaque sujet au cas par cas, et certains sujets pourront faire à eux seuls l'objet d'un texte de loi.
Les ministres européens responsables du sport assisteront à la conférence du Conseil de l'Europe le 15 mars. Dieu sait si j'aurai, à titre personnel, besoin de m'appuyer sur cette loi pour aborder la corruption sportive en tant que délit pénal. J'invoquerai l'adoption rapide d'une telle mesure par la France pour qu'elle soit adoptée le plus vite possible par l'Europe. Je m'appuierai aussi sur ce texte pour que l'on puisse avancer en matière de dopage à l'échelle européenne. Et cette proposition de loi me permettra d'expliquer qu'en France, le dispositif salary cap est un outil mis à la disposition de nos fédérations. C'est un travail concret, dont le sport français a besoin aujourd'hui. On peut évidemment prendre le temps de la réflexion, mais vous savez que, dans le monde du sport comme dans la vie, il est des moments où il faut réfléchir et se concentrer et d'autres où il faut accélérer. Nous sommes, là, dans une phase d'accélération. C'est le sport qui le demande, c'est l'intérêt général qui le commande. Or je constate, une fois de plus, que l'intérêt général et l'écoute d'un milieu par la gauche posent un vrai problème.