Monsieur le député, je vous confirme que le Président de la République, le Premier ministre et l'ensemble de la majorité ont aujourd'hui la confiance des agriculteurs français. Nous avons su fixer un cap clair : celui de la compétitivité en matière agricole – je rejoins, à cet égard, ce que disait Xavier Bertrand tout à l'heure. Nous avons su réduire le coût du travail dans l'agriculture française, car chacun sait bien, sur tous les bancs de cette assemblée, gauche et droite confondues, que si on ne réduit pas les charges qui pèsent sur le travail, dans ce secteur comme ailleurs, c'est l'emploi qui disparaîtra.
Nous avons la confiance des agriculteurs français parce que nous avons su, aux côtés du Président de la République, prendre les bonnes décisions sur le plan européen. Ainsi, il y a trois ans, la Commission européenne voulait baisser le budget de la politique agricole commune de 40 % ; aujourd'hui, le budget de la PAC est préservé à l'euro près. Je le dis à tous ceux qui, dans le monde rural, seraient tentés par le vote aux extrêmes : il n'y a pas d'avenir pour l'agriculture française sans le soutien de la politique agricole commune ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Nous avons la confiance des agriculteurs français parce que nous obtenons des résultats et que les paysans jugent leurs responsables politiques aux résultats. Ainsi, nous avons fait remonter les prix des viandes bovine et porcine, récupéré la première place en matière de viticulture et, aujourd'hui, grâce au travail de nos agriculteurs et au produit de l'exportation de l'industrie agroalimentaire, nous avons un excédent de la balance commerciale de 9 milliards d'euros. (Mêmes mouvements.)
Le cap que nous nous fixons tous, majorité, Premier ministre et Président de la République, est à l'opposé de celui qui a été fixé par le parti socialiste et les Verts. Je tiens à dénoncer ici, avec beaucoup de gravité, le choix qui a été fait par le parti socialiste et par les Verts dans un accord qui signifie le retour au soc et à la charrue pour les paysans français (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR), la perte de compétitivité et toujours plus de surcharges administratives. D'ailleurs, certains d'entre vous, dont Arnaud Montebourg, se sont dissociés de cet accord. Les Verts et le parti socialiste voient l'agriculture comme un élément du passé, nous, nous la voyons comme un élément de l'avenir de la France. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)