Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
À entendre le ministre de l'économie à l'instant, on a l'impression que vous venez d'arriver au pouvoir. J'étais hier à Gandrange et j'ai entendu parler de la crise, de son aggravation, et de tromperie.
Aggravation de la crise, tout d'abord, car le chômage n'a jamais été aussi élevé. Ce que vous nous proposez aujourd'hui, ce n'est pas un sommet social. En réalité, c'est le sommet de la crise que nous avons atteint. C'est le SAMU que vous convoquez en urgence, car c'est vous qui avez rendu la France aussi malade. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Tromperie car, contrairement à ce que vous prétendez, vous ne mettez pas en place les moyens nécessaires. À la fin de l'année dernière, vous avez réduit de 12 % dans le budget de l'État les crédits consacrés au travail et à l'emploi. Comment osez-vous, deux mois après, nous parler de sommet social ?
Les conséquences de ces diminutions de crédits sont d'ailleurs claires.
Il y en a une première. Pour développer l'emploi, il faut d'abord donner à Pôle emploi des moyens pour aider chômeurs et entreprises à se trouver. Or un conseiller de Pôle emploi traite 200 dossiers en moyenne. Ce n'est pas sérieux. Nous vous l'avions dit d'ailleurs, il ne devrait pas avoir à s'occuper de plus de soixante ou soixante-dix dossiers. Vous êtes obligés de le reconnaître. C'est un aveu et nous en sommes satisfaits, mais c'est trop tard, et les 1 000 postes annoncés, c'est beaucoup trop peu.
Ainsi en est-il aussi des emplois aidés. Vous les dénoncez régulièrement, vous en réduisez la durée,…