Je vous remercie d'abord, monsieur le député, de souligner les nombreux atouts dont dispose notre pays. Ils sont variés et ils sont soulignés par tous les acteurs, tous les opérateurs, tous les observateurs, tous les investisseurs : une économie diversifiée, une main-d'oeuvre qualifiée, un système bancaire qui fonctionne bien, qui est résilient, qui l'a montré au cours de la crise, un niveau d'épargne élevé. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Nous avons deux piliers sur lesquels repose l'action du Gouvernement, sous l'impulsion énergique du Président de la République : un premier, qu'a développé avec beaucoup de constance et d'énergie la ministre du budget, constitué par nos efforts pour réduire les déficits publics, et un second qui est la nécessité d'être ouvert sur le monde extérieur et de tirer les leçons de cette crise qui modifie les fondamentaux en profondeur.
Cette crise n'est pas juste une parenthèse, c'est un tournant, et la France doit s'y adapter. Elle n'a pas de temps à perdre. C'est la raison pour laquelle, dans le calendrier proposé par le Président de la République et nonobstant le calendrier électoral, ce sommet social est indispensable pour dresser un diagnostic partagé avec les partenaires sociaux, fixer des objectifs prioritaires d'action de modernisation de notre économie et, enfin, s'entendre sur le déroulé et les ajustements.
Nous devons tirer les leçons du niveau trop élevé du coût du travail. Nous devons comprendre que la convergence avec l'Allemagne est nécessaire. Nous devons tirer les leçons de la méthode Schröder dans les discussions avec les partenaires sociaux, qui ont abouti à une relance de la compétitivité de l'économie allemande.