En tant que président du groupe d'amitié France-Monaco, je me réjouis de la conclusion de cette convention tout en observant que la précédente s'est éteinte en 2008. L'avenir de la « communauté de destin » s'annonce difficile notamment à cause de la chute du nombre de Français résidant à Monaco, conséquence du niveau très élevé des loyers et de l'application d'un régime fiscal identique à celui applicable en France, même pour ceux qui y résident depuis trente ou quarante ans.
J'ai rencontré, il y a quelques années, des membres du Conseil national, dont le pouvoir n'est pas négligeable, les avis qu'ils formulent étant presque toujours suivis. L'anglais et l'italien sont devenus des langues très pratiquées à Monaco, où elles concurrencent désormais le français. Le Prince a une double culture et une épouse anglophone. Si l'on veut que la « communauté de destin » se poursuive, il faut densifier le dialogue bilatéral et travailler à se rapprocher des autorités monégasques.