C'est en effet regrettable car, au bout de vingt mois, les enfants des déboutés, qui ont été scolarisés, commencent à avoir des attaches. Or, comme l'a souligné M. Guéant, on ne peut expulser des gens dont toutes les attaches sont en France. Soixante-quinze personnes ont été affectées à l'OFPRA et quarante à la Cour nationale du droit d'asile en vue de raccourcir les délais, qu'il est prévu de ramener en 2012 de vingt à douze mois à un an, puis à six, comme en Allemagne. Il incombe ensuite à l'OFII d'offrir une aide au retour de quelques milliers d'euros – qui devrait idéalement être individualisée en fonction des besoins et du pays concerné, et non pas forfaitaire quelle que soit la situation. Des expulsions devraient également intervenir pour éviter la création de filières d'immigration économique.
Pour ce qui concerne les associations, un cahier des charges devra être défini. C'est en effet à l'État et à la représentation nationale qu'il appartient de fixer la mission des associations, et non à ces dernières d'imposer leur agenda au Gouvernement.
Quant aux enfants qui mendient dans les rues, il convient de saisir la préfecture. À Paris, que je traverse souvent à vélo, je constate que les enfants portés dans les bras des femmes qui mendient, nombreux il y a deux ou trois ans, ont presque disparu, ce qui laisse penser que des mesures ont été prises.