Monsieur le rapporteur général, je sais que votre rôle est ingrat, mais cela ne vous autorise pas toutes les exagérations ! Pensez-vous qu'après les trois derniers scrutins ayant eu lieu dans notre pays, vous soyez bien placés pour parler de la crédibilité politique de l'opposition ? (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Nous avons eu les régionales, les européennes, les cantonales, et je pense que si vous êtes si inquiets aujourd'hui, le résultat de ces scrutins n'y est pas pour rien ! (Exclamations sur les mêmes bancs d.)
Pour en revenir au sujet qui nous occupe, M. Goulard est intervenu tout à l'heure pour tenter de nous convaincre du fait que 168 millions d'euros ne sont rien, finalement, par rapport à deux milliards. Je me permets de vous rappeler, chers collègues de l'UMP, que nous avons passé des heures à légiférer sur la fiscalisation des indemnités journalières de maladie, pour un bénéfice de 150 millions. Autrement dit, votre morale est simple, monsieur le rapporteur général : quand il s'agit de taxer les accidentés du travail, 150 millions d'euros représentent une somme à prendre en considération, mais s'il s'agit d'exonérer les assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune, la somme de 168 millions d'euros devient négligeable !