Pour répondre à M. Chartier, je crois qu'il y a une explication assez simple au malaise de la majorité, qui s'est traduit par son absence de l'hémicycle.
Alors qu'elle va voter cette réduction considérable de l'ISF, l'UMP envisage de contraindre les bénéficiaires du RSA socle à travailler pour la collectivité.
Les bénéficiaires du RSA – dont chacun sait qu'ils sont très riches – devraient, au terme de cette réforme envisagée par l'UMP, travailler cinq heures par semaine. La presse nous explique ce qui se passerait : le bénéficiaire de ce contrat de cinq heures, titulaire du RSA sans enfants, gagnerait 560 euros par mois plutôt que 467 euros avec le RSA seulement.
Les montants en jeu révèlent la vraie nature de la démarche de l'UMP : elle mégote sur quelques dizaines d'euros pour les titulaires du RSA, et n'hésite à proposer une réforme qui diminuerait de moitié le produit de l'impôt de solidarité sur la fortune, qui, au lieu de produire 4,14 milliards d'euros par an, ne produirait plus que 2,283 milliards par an, de sorte que les plus riches de notre pays, ceux qui sont titulaires des plus hauts patrimoines, seraient collectivement bénéficiaires d'1,857 milliard d'euros.