Il manquera donc de cohérence, je le regrette pour lui, mais on peut toujours espérer. (Sourires)
Nous avons donc 56 000 places de prison pour 65 000 personnes. Honnêtement, il n'y a pas lieu d'être fiers de cette situation, et il est impossible dans ces conditions de faire un travail sérieux de réinsertion ou même simplement d'entretenir les bâtiments. Pour faire face aux besoins actuels, il est donc à l'évidence nécessaire d'augmenter le nombre de places.
Par ailleurs, même si l'on est parfois attaché à une prison qui ne répond pas à toutes les normes prévues par la loi pénitentiaire parce qu'il y règne une certaine convivialité, et on en connaît tous des exemples, il y a tout de même des prisons à détruire et il faudra donc bien créer d'autres places.
Il ne s'agit pas de mettre en prison les 85 000 personnes condamnées n'ayant pas exécuté leur peine, je l'ai souligné dans mon intervention, mais un certain nombre d'entre elles doivent aller en prison et c'est ainsi que nous arrivons à 80 000.
Nous avons fait beaucoup au cours de cette législature. M. Blisko, comme s'il se trouvait tristounet, a malheureusement terminé son intervention en évoquant un « échec du sarkozysme », ce qui l'a ragaillardi pour descendre de la tribune... Je crois au contraire que le Président de la République, comme l'ensemble des parlementaires et des membres du Gouvernement, veulent apporter des solutions à un vrai problème. On peut nous faire des reproches, madame Lebranchu, c'est la démocratie, mais il faut toujours dire les choses telles qu'elles sont. Ce gouvernement et cette majorité ont fait de très gros efforts pour l'aménagement des peines. Lorsqu'une peine est aménagée, c'est une forme d'exécution de la peine, je suis tout à fait d'accord avec vous.