Nous n'allons pas vous convaincre, madame la secrétaire d'État, de supprimer la dérogation concernant les vaccins, c'est d'accord. Reste que dans son avis sur la stratégie thérapeutique dans la prévention du cancer du col de l'utérus, le HCSP oriente en premier lieu vers les frottis, et ajoute que la vaccination est possible chez les jeunes filles de moins de 14 ans avant tout rapport sexuel. L'information devra aussi porter sur les précautions à prendre chez les jeunes filles qui ont des antécédents allergiques ou des antécédents familiaux de maladies neurovégétatives ou de maladies auto-immunes. De même, si certaines manifestations surgissent après la première ou la deuxième injection, que l'on ne fasse pas la troisième – je connais un cas. C'est le médecin qu'il faut informer, car il sera un peu bousculé par la mère de famille qui croit agir pour protéger sa fille d'un cancer vingt ans plus tard. Mais elle ne connaît pas les précautions à prendre ni les effets indésirables, même s'ils sont rares.
On pourrait aussi placer le débat sur le plan économique : Ce vaccin a déjà coûté 400 millions d'euros en quelques années à l'assurance maladie alors même que le dépistage par frottis des dysplasies pouvant mener au cancer du col de l'utérus est encore balbutiant et qu'il faudrait le développer.
(L'amendement n° 20 n'est pas adopté.)