L'amendement n° 25 est extrêmement important.
Lors de la conférence de presse suite aux assises du médicament, le ministre a indiqué qu'il « s'attaquerait » à la formation initiale des futurs professionnels de santé susceptibles de prescrire des produits de santé. L'industrie a bien compris que plus on apprend à un bébé à parler tôt, mieux il parle, c'est-à-dire que plus elle s'intéresse tôt aux étudiants, plus elle les forme à la prescription dans le sens qu'elle veut.
Nous ne souhaitons donc pas exempter de publication les conventions passées entre des étudiants et les entreprises. Et pour en expliquer la raison, je veux ici relire les conventions signées entre Sanofi-Aventis en région Auvergne et les facultés de médecine et de pharmacie. On lit ce qui suit sur le site de l'entreprise : « Désireux de s'ouvrir sur le monde extérieur, Sanofi-Aventis est devenu en 2008 membre fondateur de la fondation de l'université d'Auvergne. Ce partenariat a permis : de créer une pharmacie pédagogique et expérimentale, pour former les étudiants en médecine générale – cinquième et sixième années – et les étudiants de la filière pharmacie d'officine – sixième année – sur la prévention, pour créer des binômes médecin-pharmacien sur différentes thématiques comme la prévention de l'iatrogénie médicamenteuse chez la personne âgée, l'outil de liaison, le trait d'union santé, etc. ; de mettre en place un colloque Pharmacien acteur de santé ; de proposer » – c'est la cerise sur ce beau gâteau – « un diplôme universitaire Médecin de l'industrie pharmaceutique pour mieux faire connaître l'industrie pharmaceutique aux internes en médecine et aux médecins diplômés. Cette filière accueillera ses premiers étudiants en septembre 2010. »
Monsieur le rapporteur, vous allez me répondre, comme vous l'avez fait en première lecture, que l'on va empêcher l'innovation. Mais cela n'a rien à voir. Je ne parle pas de la recherche après avoir obtenu le diplôme mais du parcours qui conduit au diplôme de base des sages-femmes, des médecins, des pharmaciens. Il est donc important de savoir ce qui se passe dans les universités et de déclarer ces conventions.