Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, nous sommes réunis cet après-midi pour adopter, de manière, je l'espère, consensuelle, le texte faisant du 11 novembre la date à laquelle la France rendra hommage à tous les morts pour la France.
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour témoigner de notre reconnaissance à tous nos soldats actuellement engagés sur les théâtres extérieures, plus particulièrement aux deux légionnaires du deuxième régiment étranger de génie assassinés en Afghanistan le 29 décembre dernier. À travers eux, c'est tout le dévouement, le courage et le professionnalisme de nos soldats que nous tenons à saluer, qu'ils servent sur le sol national ou en opération extérieure. Le texte que nous allons voter aujourd'hui témoigne de l'hommage que nous souhaitons rendre à tous les morts pour la France.
Le 11 novembre n'est pas une date choisie pour remplacer toutes les autres commémorations. Dans notre mémoire collective, elle occupe une place à part, comme l'a souligné le Président de la République. Le 11 novembre valorise l'esprit collectif, la solidarité et le courage du peuple français dans son ensemble ; et en ces temps où nous cherchons précisément à promouvoir une mémoire vivante, aucune commémoration existante, j'y insiste, ne sera supprimée. Je souhaite, bien au contraire, que toutes les commémorations existantes demeurent, qu'elles permettent le passage de témoin entre les anciens combattants, quelle que soit la génération du feu à laquelle ils appartiennent, et la jeunesse de France.
Les associations d'anciens combattants l'ont fort bien compris. C'est pour cette raison qu'elles ont, à une très forte majorité, approuvé ce texte.
Au-delà du 11 novembre, je reviens à un autre aspect du texte que nous allons voter. C'est une question qui me tient particulièrement à coeur et sur laquelle de très nombreux députés de la majorité sont mobilisés : l'inscription obligatoire des noms des morts pour la France sur les monuments aux morts, y compris de tous les hommes tombés en OPEX. C'est une façon de montrer que nous ne les oublions pas, qu'ils sont restés dans notre souvenir et dans notre mémoire. Ils ont été engagés pour défendre les valeurs de la France et la nation, garantir la sécurité de notre pays et maintenir la paix.
En cette fin de législature, l'examen de ce texte est, pour moi, un motif de grande fierté. En ces temps où il est beaucoup demandé à nos armées, en ces temps où elles ont consenti des efforts de réorganisation et d'adaptation, le texte que vous nous proposez, monsieur le secrétaire d'État, va dans le sens de l'histoire et du devoir de mémoire. Il n'enlève rien au caractère unique du 11 novembre ; au contraire, il en fait une date symbolique de l'Histoire de notre nation. Il grave pour l'éternité, dans le marbre de nos monuments aux morts, le nom des soldats morts pour la France.
Les députés UMP voteront ce texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)