Aujourd'hui, certains envisagent la suppression du quotient familial. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Quelles seraient les conséquences de cette mesure ? De l'ordre de 500 000 familles qui ne paient pas l'impôt sur le revenu du fait du quotient familial le paieraient ! 36 % des familles de trois enfants et plus perdraient plus de 2 500 euros. La moitié des familles françaises perdraient plus de 900 euros. (Mêmes mouvements.) Ce n'est pas moi qui l'affirme, mais le rapport du Haut conseil de la famille dont les données sont parfaitement accessibles – je vous renvoie en particulier à la page 45, des plus explicites.
Tout cela est inquiétant alors même que, jusqu'à présent, la politique familiale faisait dans notre pays l'objet d'un consensus. Cette politique n'est pas récente puisque c'est un des acquis du Conseil national de la Résistance, et elle a porté ses fruits puisque la France est l'un des rares pays d'Europe où la démographie se tient, où les familles sont soutenues. Ce n'est pas pour rien que des parlementaires allemands viennent ici pour connaître notre système d'aides à la famille ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Il n'y a pas si longtemps, la gauche avait déjà voulu s'en prendre aux familles. Rappelez-vous : en 1998, M. Jospin voulait supprimer ou tout au moins fiscaliser les allocations familiales.
Madame le ministre, nous attendons du Gouvernement qu'il dise explicitement son soutien au quotient familial et à la famille. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)