Le ministre de la culture s'est récemment félicité de l'augmentation des crédits affectés à l'éducation artistique. Or, chacun sait que l'essentiel des crédits concernés relèvent, en réalité, du budget de l'éducation nationale.
Lorsqu'il a présenté la réforme du lycée, le Président de la République a rappelé que l'éducation artistique constituait une des missions fondamentales de l'éducation, mais il y a malheureusement un écart entre les discours et les actes. La Commission européenne a ainsi déploré, dans un récent rapport, la faiblesse de l'effort consacré à l'éducation artistique. On pourrait également revenir sur le triste sort réservé au plan Lang-Tasca de 2000.
Dans ces conditions, ne croyez-vous pas qu'il faudrait consacrer du temps et des crédits supplémentaires à l'appréhension de l'art et à l'éducation à l'image ? Les inégalités sociales sont particulièrement criantes en la matière. Les résultats encourageants de l'enquête sur les pratiques culturelles de nos concitoyens devraient nous inciter à un peu plus de volontarisme.