Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, mes chers collègues, les comptes sociaux présentent, comme chacun le sait, une situation particulièrement critique.
Malgré de prétendues mesures d'économies, très conservatrices, mises en oeuvre depuis 2002, au travers de la réforme des retraites, de celle de l'assurance maladie, et au fil des lois de financement de la sécurité sociale, les comptes sociaux continuent de présenter une situation déficitaire, ce qui montre que la croissance des dépenses sociales n'est pas la seule raison des déficits constatés.
La sécurité sociale est malade, sur le fond, de politiques économiques et sociales qui assèchent progressivement ses recettes. Le fait est qu'à force de développer les incitations fiscales et sociales à la création d'emplois sous-rémunérés, à force de défiscaliser les heures supplémentaires, vous avez rendu singulièrement difficile le financement de la protection sociale collective.